La question peut paraître naïve, et pourtant… combien de fois me suis-je retrouvée, personnellement, au sein de situations que je n’avais pas souhaitées, tout simplement parce que je n’avais pas le courage de dire « NON ». Non, à une invitation, non, à une demande d’aide, non, à une proposition…
Pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à dire non? Comment réussir à l’exprimer?
Parfois je sentais que je prenais la mauvaise décision. Mon intuition me criait : « Non, n’y va pas !» ou « Non, n’accepte pas! »… mais voilà, mon éducation ou mon éthique personnelle me freinait, ou bien ma culpabilité (ah! celle-là, je peux vous dire, je la connais!), ou plus simplement, j’étais sensible aux influences. Voici comment, étape par étape, j’ai réussi à dire enfin « Non ».
Première étape : se connaître
Avant, régulièrement, je prenais des décisions par devoir (« Non, vraiment, c’est impossible de refuser cette invitation pour Noël dans la belle-famille… »). Je n’avais pas conscience de ce que je me NIAIS en rejetant mes envies, en réfutant, même, mes besoins. La première étape pour apprendre à dire « non » consiste donc, d’abord, à se connaître et s’accepter tel/telle que l’on est.
En effet, comment pouvez-vous dire « non » si vous ne connaissez pas vos besoins, vos envies, que vous ne les acceptez pas? Vous n’avez pas envie d’aller à cette soirée entre « amis », vous n’avez pas envie de boire, de fumer, de danser, mais vous avez peur de passer pour un asocial? Acceptez-le.
Voyez vos peurs qui vous incitent à ne pas respecter qui vous êtes. Petit à petit, elles se lèveront.
Vous gagnerez en confiance et vous suivrez le chemin de votre intuition.
Deuxième étape : être vigilant
La deuxième étape est ensuite d’être vigilant. Cela signifie que vous devez, en permanence et de manière consciente, évaluer les choix qui se proposent à vous. Évitez de vous mettre en « mode automatique ». Ce que j’appelle le mode automatique, c’est tout simplement quand nous laissons les« influences » prendre le gouvernail de nos vies : cela peut être notre éducation, une personne qui fait autorité sur nous, la pression de la société,… Nous nous mettons en mode automatique quand nous ne prenons pas le temps de réellement nous poser la question : « Est-ce que c’est bon pour MOI ? »
Cette attitude est très courante en famille ou dans le contexte professionnel. Lorsqu’une personne fait autorité sur nous (parents, supérieur hiérarchique, etc.) il peut arriver de ne pas prendre en compte nos désirs. Et cela, parce qu’inconsciemment, nous estimons que la personne sait mieux que nous ce qu’il convient de faire. Nous lui cédons notre autorité personnelle. Les enfants, régulièrement sont dans cette posture de devoir accepter l’autorité des « grandes personnes ». En tant qu’adulte, il est difficile de se départir de ce comportement. L’éducation joue donc un grand rôle dans cette incapacité ou capacité à dire non. Toutefois, il est possible, avec de l’entraînement, de changer de paradigme.
Troisième étape : s’entraîner
La troisième étape, lorsqu’on a décidé qu’une réponse négative était ce qu’il y avait de mieux pour nous, est d’énoncer ce « NON ». L’énoncer clairement. S’entraîner à le dire. S’imaginer dans la situation et accepter les émotions que cela fait surgir. Longtemps, je n’ai pas été capable de dire « Non », parce que je n’étais tout simplement pas en capacité d’entendre celui que les autres m’adressaient. J’entendais les « non », presque comme des attaques à ma personne. Aujourd’hui, lorsqu’une personne me dit « non » et que cela m’affecte, je regarde à l’intérieur de moi ce qui a été blessé, et, éventuellement, les projections que j’ai faites. Je remercie intérieurement la personne de me faire prendre conscience de ces choses, et je trouve d’autres solutions, souvent meilleures!
Aujourd’hui, je suis capable de dire « NON ». J’imagine les lettres « N » du mot, comme deux remparts protégeant le « O », mon intégrité physique et mentale.
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